Dans son message, il pond par exemple des affirmations sans fondement et des accusations graves autour de plusieurs faits historiques du pays, notamment lorsqu’il évoque la période de l’ancien Premier ministre Rainilaiarivony. Ce n’est pas la première fois que ce blogueur politisé instrumentalise des faits historiques à des fins partisanes. Loin d’adopter la rigueur attendue d’un chercheur ou d’un vrai analyste, il préfère empiler des interprétations douteuses. Le tout emballé dans un texte compliqué qui tente de masquer la pauvreté de ses sources. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, l’auteur recycle aussi les sempiternelles accusations visant le Gouvernement actuel, notamment les accusations de fraude électorale, déjà mille fois reprises et autant de fois rejetées par les institutions compétentes, Haute Cour constitutionnelle en tête.
Condamné l’an dernier par la Justice à cinq ans de prison avec sursis pour interception de la transmission de données informatiques et publication non autorisée de débats à huis clos ou de documents compromettant l’ordre public ou la sécurité nationale, Patrick Raharimanana dit aussi que la rencontre entre Emmanuel Macron et Andry Rajoelina aura lieu au Palais d’Andafiavaratra, ancien siège du Premier ministre Rainilaiarivony sous le royaume d’Imerina. Une information qui n’a été confirmée par aucun responsable de l’organisation de la visite d’Etat français dans la Grande île.
Mais là où son texte sombre définitivement dans l’irresponsabilité, c’est lorsqu’il accuse sans preuves le Président Andry Rajoelina d’avoir tenté d’introduire une loi sur le mariage homosexuel à Madagascar. Une affirmation purement mensongère. Aucune proposition législative de ce type n’a été soumise au Parlement malgache sous ce mandat, et encore moins présentée publiquement. Une telle initiative, dans un pays où le débat sociétal reste sensible, aurait immanquablement suscité une vague médiatique. Mais rien, sinon les élucubrations de ce pseudo-historien et analyste politique. Il ne s’agit là ni d’une opinion ni d’un malentendu mais de calomnie.
Ce qui est drôle dans ce genre d’histoire, c’est qu’après avoir déversé mensonges, calomnies et diffamations en ligne, ces genres de personnes viennent pleurnicher quand la Justice les rattrape. Ils crient à l’atteinte à la liberté d’expression, s’indignent d’être poursuivis, s’érigent en martyrs de la démocratie... alors que ce qu’ils font est tout simplement illégal.
La Rédaction